Les syndicats généraux de l’enseignement secondaire et de base et ceux des inspecteurs ont exprimé, vendredi 20 juillet2012, lors d’une conférence de presse tenue au siège de l’UGTT, leur mécontentement face à “l’absence de négociations sérieuses” avec le ministère de l’Education sur la réforme scolaire.
Le secrétaire général du syndicat général de l’enseignement secondaire, Lassaad Yacoubi, a critiqué “l’improvisation” adoptée par le ministère de l’Education dans le traitement de la question de la réforme du secteur et “l’absence d’implication” des syndicats dans la réflexion sur la révision des systèmes d’examens nationaux.
Il a affirmé que le ministère continue à recourir à “certains symboles de la corruption” qui avaient participé à “la dégradation” du système scolaire, ajoutant que tous les syndicats de l’enseignement poursuivront “la lutte légitime pour réaliser les objectifs du secteur conformément aux idéaux de la révolution du 14 janvier”.
La réforme du système scolaire, a-t-il averti, ne peut réussir qu’à travers des “négociations sérieuses” avec les syndicats de l’enseignement et l’implication de toutes les composantes de la société civile dans le cadre d’un conseil supérieur indépendant pour l’éducation en charge de définir les grandes lignes de la politique de l’éducation et de consacrer un enseignement public, gratuit, démocratique et cohérent.
Les syndicats, a-t-il fait savoir, ont décidé de boycotter toutes formes de dialogue avec le ministère “en l’absence de politique éducative claire”. Et d’ajouter, la réforme nécessite un dialogue démocratique pour l’élaboration d’un pacte national de l’éducation qui engage tous les partenaires à former une nouvelle génération capable de bâtir l’avenir de la Tunisie.
La France et la Tunisie ont affiché mardi leur volonté de nouer une nouvelle relation à l'occasion de la première visite du président tunisien Moncef Marzouki à Paris, au cours de laquelle François Hollande l'a encouragé à assurer la "transition" démocratique dans son pays.
Le président Marzouki effectue jusqu'à jeudi une visite en France à haute portée symbolique destinée à lever une fois pour toutes le malentendu créé par le soutien de Paris à l'ancien régime du président Ben Ali jusqu'au lendemain de la révolution.
Alors que les dirigeants français successifs ont toujours eu des relations privilégiées avec le père de l'indépendance tunisienne Habib Bourguiba puis avec son successeur Zine El Abidine Ben Ali, la France alors dirigée Nicolas Sarkozy était dans un premier temps totalement passée à côté de la révolution en Tunisie en janvier 2011, tardant à condamner l'utilisation de la violence contre les manifestants.
La rencontre de M. Marzouki avec le président Hollande - un entretien suivi d'une conférence de presse commune puis d'un dîner de travail - a constitué le moment fort de cette visite de trois jours. Mercredi, il s'exprimera devant l'Assemblée nationale, un honneur que n'ont reçu que 16 dirigeants étrangers avant lui, le dernier en 2006, alors que "moi, je ne peux pas m'exprimer devant l'Assemblée", a relevé M. Hollande lors de la conférence de presse.
"La Tunisie est en train de s'émanciper (...) elle a des chances de vrai développement économique, mais par-delà tous ces acquis, la Tunisie a retrouvé sa fierté et sa dignité", a déclaré M. Marzouki, ajoutant: "Pendant toutes ces années, nous avons vécu sous une dictature abjecte".
De son côté, le président Hollande l'a encouragé, "après le temps de la révolution", à "assurer le temps de la transition. C'est ce que vous êtes en train de traverser et la France doit être à vos côtés", lui a-t-il assuré.
Se déclarant prêt à "rouvrir d'une autre manière que par le passé le dialogue entre Europe et Méditerranée", M. Hollande a affirmé que d'autres "formules" n'avaient "pas produit le résultat escompté".
Il faisait allusion à la création de l'Union pour la Méditerranée, voulue par M. Sarkozy, Bachar al-Assad ayant même été invité à Paris à cette occasion, dans l'espoir d'un adoucissement du régime syrien vers plus de démocratie.
Ce projet avait été mis entre parenthèses par les "printemps arabes" et surtout par la situation aujourd'hui de guerre cvile en Syrie.
"Faisons simple, pratique et essayons d'accélérer la marche. (...) Nous pensons que c'est la bonne manière de faire: commencer modestement mais commencer" avec "des projets concrets", a affirmé M. Hollande. Il a souligné qu'une réunion du groupe 5+5 aurait lieu "début octobre" à Malte.
A propos de la Syrie, les deux présidents sont tombés d'accord pour dire que Russes et Iraniens devaient accepter les sanctions contre le régime de Bachar al-Assad.
Les massacres quotidiens en Syrie sont "insupportables, intolérables", et "les Russes doivent comprendre qu'ils ne peuvent pas être regardés comme les seuls ou presque à empêcher la recherche d'une solution" dans ce pays", a affirmé M. Hollande
"On ne peut pas avoir de paix sans le départ d'Assad", a assuré M. Marzouki. "Russe et Iraniens doivent le comprendre (...) Les Russes, les Iraniens sont nos amis mais il faut qu'ils comprennent (...) que les opinions publiques (arabes) sont extrêmement remontées dans cette affaire", a-t-il dit, ajoutant "espérer que la sagesse prévaudra".
M. Hollande a également assuré son homologue tunisien que la France allait "aider" son pays à récupérer ses avoirs "captés" par le clan Ben Ali et qui ne se trouvent "pas en France".
Il s'est également dit favorable à ce que "tous les dictateurs" qui ont commis des actes "sanguinaires" soient jugés par la Cour pénal international (CPI), faisant notamment allusion à l'ancien président tunisien, réfugié en Arabie saoudite depuis janvier 2011.
M. Marzouki a affirmé qu'il pouvait "garantir" à M. Ben Ali sa sécurité physique" et "un procès équitable".
Répliquant à ce dernier qui a proposé lundi de rendre "une partie" des avoirs tunisiens se trouvant en Suisse, M. Marzouki a lancé: "Nous ne voulons pas une partie" de ces avoirs, "nous voulons le tout".
Le président Marzouki effectue jusqu'à jeudi une visite en France à haute portée symbolique destinée à lever une fois pour toutes le malentendu créé par le soutien de Paris à l'ancien régime du président Ben Ali jusqu'au lendemain de la révolution.
Alors que les dirigeants français successifs ont toujours eu des relations privilégiées avec le père de l'indépendance tunisienne Habib Bourguiba puis avec son successeur Zine El Abidine Ben Ali, la France alors dirigée Nicolas Sarkozy était dans un premier temps totalement passée à côté de la révolution en Tunisie en janvier 2011, tardant à condamner l'utilisation de la violence contre les manifestants.
La rencontre de M. Marzouki avec le président Hollande - un entretien suivi d'une conférence de presse commune puis d'un dîner de travail - a constitué le moment fort de cette visite de trois jours. Mercredi, il s'exprimera devant l'Assemblée nationale, un honneur que n'ont reçu que 16 dirigeants étrangers avant lui, le dernier en 2006, alors que "moi, je ne peux pas m'exprimer devant l'Assemblée", a relevé M. Hollande lors de la conférence de presse.
"La Tunisie est en train de s'émanciper (...) elle a des chances de vrai développement économique, mais par-delà tous ces acquis, la Tunisie a retrouvé sa fierté et sa dignité", a déclaré M. Marzouki, ajoutant: "Pendant toutes ces années, nous avons vécu sous une dictature abjecte".
De son côté, le président Hollande l'a encouragé, "après le temps de la révolution", à "assurer le temps de la transition. C'est ce que vous êtes en train de traverser et la France doit être à vos côtés", lui a-t-il assuré.
Se déclarant prêt à "rouvrir d'une autre manière que par le passé le dialogue entre Europe et Méditerranée", M. Hollande a affirmé que d'autres "formules" n'avaient "pas produit le résultat escompté".
Il faisait allusion à la création de l'Union pour la Méditerranée, voulue par M. Sarkozy, Bachar al-Assad ayant même été invité à Paris à cette occasion, dans l'espoir d'un adoucissement du régime syrien vers plus de démocratie.
Ce projet avait été mis entre parenthèses par les "printemps arabes" et surtout par la situation aujourd'hui de guerre cvile en Syrie.
"Faisons simple, pratique et essayons d'accélérer la marche. (...) Nous pensons que c'est la bonne manière de faire: commencer modestement mais commencer" avec "des projets concrets", a affirmé M. Hollande. Il a souligné qu'une réunion du groupe 5+5 aurait lieu "début octobre" à Malte.
A propos de la Syrie, les deux présidents sont tombés d'accord pour dire que Russes et Iraniens devaient accepter les sanctions contre le régime de Bachar al-Assad.
Les massacres quotidiens en Syrie sont "insupportables, intolérables", et "les Russes doivent comprendre qu'ils ne peuvent pas être regardés comme les seuls ou presque à empêcher la recherche d'une solution" dans ce pays", a affirmé M. Hollande
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4.mois de prison avec sursis pour lella Manoubia
Lella manoubia Bouazizi mère de Mohamed Bouazizi ,a été condamnée ce vendredi à quatre mois de prison avec sursis et libérée après une semaine en détention, a-t-on appris auprès d’une source au tribunal de Sidi-Bouzid ( centr...
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Depuis que l’information concernant l’éventuel remaniement a été confirmée par Samir Dilou puis Lotfi Zitoun, les spéculations n’ont cessé de s’amplifier sur l’identité des ministres qui seront appelés à quitter le gouvernement de Hamadi Jebali.
Une importante réunion a eu lieu, jeudi 19 juillet, entre Béji Caïd Essebsi, leader du mouvement "Nidaa Tounes", Ahmed Ibrahim, leader de la "Voie Démocratique et Sociale" (Al Massar) et du président du haut comité politique du "Parti Républicain" Ahmed Néjib Chebbi.
Dans un communiqué édité aujourd’hui, le ministère de l’intérieur vient d’annoncer qu’il entamera des poursuites judiciaires contre les instigateurs et tous ceux qui ont participés aux graves dépassements causés par l’organisation d’une manifestation non autorisée devant le siège du ministère.
Le Président de la République provisoire Moncef Marzouki a examiné, vendredi matin, avec le ministre de l'Intérieur Ali Laârayedh et le chef d'état-major des armées Rachid Ammar, l'évolution de la situation sécuritaire dans le pays.
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Le ministre du Tourisme, Elyes Fakhfakh a déclaré lors de la rencontre périodique de la cellule de communication du premier Ministère qui s’est tenue ce vendredi 20 juillet 2012, que les indicateurs touristiques se sont améliorés par rapport à 2011.
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La position du porte-parole de la direction générale de la sûreté nationale, Mohamed Ali El Aroui, qui a déclaré que les forces de l’ordre ne sécuriseront plus aucun spectacle du comédien Lotfi Abdelli parce que ce dernier
Manoubia Bouazizi, la mère de Mohamed Bouazizi a été condamnée, vendredi 20 juillet 2012, à 4 mois de prison avec sursis par le Tribunal de première instance de Sidi Bouzid.
Apres plusieurs tentatives visant à permettre au DG de l'hôpital Hedi Chaker de Sfax et son équipe de direction de réintégrer leurs bureaux, les forces de l'ordre, soutenues par une unité de l'armée nationale
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Mahmoud Baroudi s’est exprimé, aujourd’hui vendredi 20 juillet, à propos de l’expression qu’il a lancée à l’Assemblée Nationale Constituante.
Le président de l'Assemblée constituante Mustapha Ben Jaafar a annoncé, jeudi 19 juillet, le report, pour la semaine prochaine, de l'examen de l'arrêté républicain de nomination de Chedly Ayari, gouverneur de la Banque Centrale en remplacement de Mustapha Kamel Nabli limogé mercredi 18 juillet.
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Le parti républicain a annoncé, jeudi, que des tractations sont en cours avec plusieurs partis en vue de constituer une coalition.
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Le Cheikh Othman Batikh, Mufti de la République tunisienne n’a pas du tout apprécié que l’Agence Tunis Afrique Presse ait annoncé avant 20 heures que demain vendredi 20 juillet sera le 1er jour du mois de Ramadan.
Un sondage portant sur la perception de l’image de la Tunisie après la révolution en France et son impact sur le tourisme tunisien montre que près de 40% des Français ont exprimé le souhait de venir passer leurs vacances en Tunisie.
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Le député Mahmoud El Baroudi (PDP) a provoqué un tollé au sein de l’Assemblée Nationale Constituante.
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Violents combats à Alep, deuxième ville de Syrie (ONG)
BEYROUTH (TAP) - De violents combats ont éclaté vendredi dans plusieurs quartiers d'Alep, deuxième ville et capitale économique de Syrie, les premiers du genre en 16 mois de révolte, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).La Russie dément les propos de son ambassadeur sur Assad
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TUNIS (TAP) - Les syndicats généraux de l'enseignement secondaire et de base et ceux des inspecteurs ont exprimé, vendredi, lors d'une conférence de presse tenue au siège de l'UGTT, leur mécontentement face à "l'absence de négociations sérieuses" avec le ministèreCarthage 2012: l''artiste irakien Kadhem Essaher chante Nizar Kabbani
TUNIS (TAP) - Le chanteur-compositeur irakien Kadhem Essaher, qualifié par le public arabe de "Rossignol de l'Irak" a animé, jeudi soir, un concert mémorable sur la scène du Théâtre antique de Carthage, dans le cadre du programme de la 48èmeL''ambassadeur russe à Paris affirme qu''Assad "accepte de partir" "mais d''une façon civilisée"
PARIS (TAP) - L'ambassadeur de Russie en France, Alexandre Orlov, a affirmé vendredi que le président syrien Bachar al-Assad, "accepte de partir" mais "d'une façon civilisée", dans une interview à Radio France internationale (RFI). Le diplomate déclare qu'"au moment de laLes déclarations de l''ambassadeur russe sur un départ d''Assad "sans fondement"
DAMAS (TAP) - Les déclarations de l'ambassadeur de Russie à Paris sur un éventuel départ du président syrien Bachar al-Assad sont "sans fondement", a annoncé vendredi la télévision d'Etat syrienne. "Les déclarations attribuées à l'ambassadeur russe à Paris sur le faitLA MÈRE DE BOUAZIZI CONDAMNÉE À 4 MOIS DE PRISON AVEC SURSIS
Le juge d’instruction relevant du tribunal de Sidi Bouzid a condamné vendredi 20 juillet 2012 la mère de Mohamed Bouazizi, Manoubia Bouazizi à 4 mois de prison avec sursis.
Etats-Unis. Au moins dix morts dans une fusillade dans un cinéma projetant le dernier Batman
Au moins dix personnes auraient été tuées et une trentaine blessées durant une projection du nouveau Batman, The Dark Knight Rises, dans la nuit de jeudi à vendredi, dans un centre commercial d'Aurora, un faubourg de Denver, capitale de l'Etat du Colorado, selon la radio locale 850 KOA, qui cite des témoins.
20/07/2012 | Mise à jour : 00:00
Tunisie - 2,5 millions de touristes en 6 mois
Le ministre du Tourisme, Elyes Fakhfakh a déclaré lors de la rencontre périodique de la cellule de communication du premier Ministère qui s’est tenue ce vendredi 20 juillet 2012, que les indicateurs touristiques se sont améliorés par rapport à 2011.
D’après les chiffres du ministère, la Tunisie a enregistré l'arrivée de quelques 2,5 millions de touristes pour le premier semestre de 2012 soit une hausse de 41% par rapport à la même période de l'année dernière. Les recettes ont également connu une augmentation de 36% par rapport à 2011.
Signalons toutefois que le nombre de touristes en 2012, est en baisse par rapport à 2010 de 14%.
Lors de ce point de presse, M. Elyes Fakhfakh a rappelé que les objectifs du ministère du Tourisme consistaient toujours à atteindre 14 millions de touristes à l’horizon 2020.
La Tunisie s’apprête à vivre des heures tumultueuses
Contrairement à ce qu'on veut véhiculer et nous faire croire, le différend entre la Présidence de la République et la Présidence du gouvernement n’a pas été réglé et la tension bat son plein.
Malgré les tentatives de réconciliation, le différend s’est accentué encore plus et le fossé ne cesse de se creuser entre Marzouki et Jebali. Ce différend ne date d'ailleurs pas d’hier. Bien avant le problème de l’extradition de Baghdadi Mahmoudi, les relations entre les deux hommes souffraient d’un manque de confiance et d’un déficit de communication énorme.
Ils en seraient même arrivés à rester de longs jours sans se parler à cause de ce qui est considéré par le Premier ministre, comme une ingérence du Président dans des affaires qui ne sont pas les siennes ou l'engagement du pays dans des décisions stratégiques, sans consulter le gouvernement. L’affaire Baghdadi Mahmoudi n’a fait que dévoiler au grand public cette mésentente entre les Présidents.
Comme si cela ne suffisait pas, le limogeage du gouverneur de la Banque centrale décidé par le Président provisoire, sans même informer le chef du gouvernement, conjugué à son refus de signer deux projets de loi relatifs à l'amendement de l'accord de création du FMI (Fonds monétaire international), sont venus aggraver la situation, surtout que Mustapha Kamel Nabli est finalement arrivé à convaincre Ennahdha de la qualité de son travail.
Comme si cela ne suffisait pas, le limogeage du gouverneur de la Banque centrale décidé par le Président provisoire, sans même informer le chef du gouvernement, conjugué à son refus de signer deux projets de loi relatifs à l'amendement de l'accord de création du FMI (Fonds monétaire international), sont venus aggraver la situation, surtout que Mustapha Kamel Nabli est finalement arrivé à convaincre Ennahdha de la qualité de son travail.
Le plus dangereux dans l’affaire, c’est que certains proches du Président essayent, semble-t-il, de le remonter contre Jebali, arrivant même à lui proposer de le limoger ou de démissionner. Alors que certains ministres et conseillers issus du CPR désapprouvent ses décisions (trois de ses conseillers ont déjà jeté l'éponge : Chaouki Abid, conseiller économique,Abdallah Kahlaoui, conseiller diplomatique et tout récemment Ayoub Massoudi, conseiller chargé de l’information.)
Parallèlement, quelques membres de l’entourage du Chef du Gouvernement, ainsi que quelques autres dans les milieux influents d’Ennahdha étudieraient toutes les éventualités pour neutraliser le «danger Marzouki», estimant que ce dernier a trahi ceux qui lui ont offert une occasion inespérée de devenir Président de la République avec un nombre de voix très limité.
L’éventualité de voir le groupe parlementaire d’Ennahdha préparer une motion pour la proposer à l‘Assemblée Constituante demandant la destitution de Marzouki, n'est pas exclue. Car il semblerait que certains clans nahdaouis seraient décidés à régler une bonne fois pour toutes ce qui semble devenir "le problème Marzouki".
Reste que cela peut s’avérer très dangereux non pas pour l’avenir de la coalition au pouvoir, mais aussi et surtout pour l’avenir du pays. Quoi qu'il en soit, les Tunisiens retiennent leur souffle pour les prochaines heures à venir.
21/06/2012 | Mise à jour : 15:08
Tunisie: La "Vérité" de Leila Ben Ali et le coup d'Etat spirituel
"Ma vérité", c'est le livre autobiographique de Leila Ben Ali qui paraît aujourd'hui dans les librairies françaises. Réalisé après plusieurs entretiens via Skype avec l'ancienne dame de fer, Yves Derai, journaliste et directeur des Editions du Moment revient dans cette interview qu'il a accordée à Pascale Clark de France Inter, sur le film des événements qui ont chassé celui qu'on croyait indéboulonnable du Palais de Carthage.
Dans ce livre-révélations, dont 3000 exemplaires (sur un total de 13.000) seront expédiés en Tunisie, l'ancienne première dame ne parle pas de révolution du peuple, mais de coup d'Etat. Elle pointe du doigt certaines personnalités, à l'instar d’Ali Seriati, directeur de la garde présidentielle de Ben Ali, mais aussi des services étrangers et français. Elle parle de sa famille harcelée, se décrit comme une femme soumise, sans influence politique et surtout... pas intéressée par l'argent ! On eut droit aussi à une étonnante confession: certains membres de sa famille, les Trabelsi, auraient un peu exagéré, mais la savonnade de Ben Ali n’aura servi à rien !
Entretien avec Yves Derai pour qui "ce type de témoignage d'une actrice au cœur de l'affaire [...] permet d'un peu mieux comprendre ce qui s'est réellement passé".
France Inter: Comment êtes-vous entrés en contact avec la femme de l'ancien dictateur tunisien Leila Ben Ali ?
Yves Derai: Ecoutez, il y a un intermédiaire qui m'a proposé d'entrer en contact avec Madame Ben Ali.
Son nom ?
Il a un nom, mais malheureusement, je ne peux pas le révéler, parce que c'est quelqu'un qui retourne en Tunisie régulièrement. Et quand on a des relations avec Leïla Ben Ali ou M. Ben Ali, il n'est pas bon de le faire savoir en Tunisie aujourd'hui. Donc il m’a mis en contact assez vite et j’ai commencé à converser avec elle par Skype, et on a évoqué ce projet de livre.
Vous n’avez pas pu vous rendre en Arabie Saoudite où est refugié le couple Ben Ali ? C’était impossible ?
Non, c’était assez compliqué et à dire vrai, ça s’est bien passé comme ça, donc je n’ai pas cherché plus.
De longues séances de travail sur Skype, c’est gratuit et puis on a l’image. Sur la photo de couverture de votre livre Ma vérité, Leïla Ben Ali, aux Editions du Moment, elle apparaît voilée, avec des lunettes de soleil quand même. Elle était comme ça sur l’image sur Skype ? En pieuse ?
Quand j’avais la possibilité de la voir, elle était toujours comme ça effectivement, j’étais un tout petit peu surpris, car ce ne sont pas les images que j’ai. Moi je ne la connaissais pas. Je l’ai découverte, in vivo, à travers Skype. De temps en temps, elle me demandait de ne pas la voir. Et donc, elle me voyait, mais moi je ne la voyais pas. Et je pense que dans ces moments-là, elle ne devrait pas être voilée à moins qu’elle n’ait pas été présentable pour ce type d’entretiens, je ne sais pas !
Des séances de prière au milieu des séances de travail ?
De temps en temps, des séances de prière, mais aussi des séances de ravitaillement de temps en temps. A un moment donné, on s’est retrouvés dans une période de Ramadan, et donc, il y avait des moments de fatigue. A mon avis, elle n’était pas quand même très habituée à travailler trois heures d’affilée en français.
Ou à travailler tout court ?!
Ou à travailler tout court peut-être. Vous avez raison, parce que je crois qu’elle le revendique d’ailleurs dans ce livre, car elle estime qu’elle ne s’occupait pas tant que ça des affaires de l’Etat.
Oui, c’est ce qu’elle dit. Elle dit aussi que d’abord, Ben Ali n’a pas fui la Tunisie, on l’a forcé. Et que ce n’était pas une révolution du peuple, mais un coup d’Etat. Fomenté par qui ? On ne comprend pas très bien ?
C’est vrai que c’est quelque chose qui reste assez mystérieux dans le livre. Je pense que diplomatiquement, elle n’a pas su mettre le nom d’un pays ou d’une organisation derrière ce coup d’Etat. Mais néanmoins, elle pointe certaines personnalités, notamment l’ancien chef de la sécurité de Ben Ali, Ali Seriati. Elle parle aussi dans ce livre de services étrangers, de services français aussi qui ont joué un rôle assez important. Moi ce livre, je l’ai publié, si vous voulez, parce que… vous avez dit tout à l’heure dans votre petite introduction : Madame Ben Ali réécrit l’histoire.
Ah oui, complètement. Il y a une démonstration un peu délirante. Je vous donne quelques éléments, preuves du complot pour elle : deux jeunes s’étaient immolés deux semaines avant le vendeur de légumes Mohamed Bouazizi, mais ça n’a rien donné, parce que le coup d’Etat n’était pas encore prêt. Elle décrit une population armée, droguée par ceux qui ont fomenté le coup, des snipers se payaient pour faire des victimes ...Quand vous entendez ça… franchement !!!
Ecoutez, moi je pense que contrairement à vous, l’histoire de cette révolution n’a pas encore été écrite. Je pense que le temps de l’histoire n’est pas passé. Donc à partir de ce moment là ce type de témoignage d’une actrice, qui était au cœur de cette affaire, reste un mystère avant ce livre en tout cas, ou encore un peu après .Le départ de Ben Ali fut brutal, alors qu’on disait ce couple totalitaire. Lui étant un dictateur s’appuyant sur un maillage policier, avec le RCD …et qui tout d’un coup s’en va comme ça, et quitte le pays, ça ne me paraissait pas crédible. Donc ce témoignage permet à mon avis de mieux comprendre comment cela s’est passé. Et elle invente le coup d’Etat spirituel.
Il n’y a pas un mot dans ce livre sur les tortures infligées aux opposants… et Leila Ben Ali qui pleure sur le sort de sa famille harcelée en Tunisie et se plaignant que des associations des droits de l’homme ne fassent rien ! Quand vous entendez ça, vous n’êtes pas soudainement envahi par le sourire ?
J’étais saisi d’une immense surprise. Je trouve ça assez intéressant, malgré tout, que Mme Ben Ali qui se dit pourchassée, combattue sans cesse par les ONG, fasse appel aujourd’hui à ces mêmes ONG pour qu’elles s’intéressent au cas humanitaire de sa famille .Voilà c’est un drôle de retournement du destin.
Drôle ou monstrueuse ?
Pourquoi monstrueuse ?
Tout un pays a été torturé. L’opposition a été torturée pendant des décennies .Et se plaindre que les droits de l’homme ne fassent rien pour sa propre famille …
Je trouve que vous y allez un peu fort. Il y a eu effectivement de la torture, Ben Ali, ce n’était pas une dictature sanguinaire. Il n’y a pas eu de crime politique. Ben Ali, ce n’est pas pareil que Khadafi, ce n’est pas pareil que Saddam. Pardonnez-moi de faire parfois des nuances entre les dictateurs.
Leila Ben Ali décrite par elle-même, autoportrait d’une femme soumise, sans influence politique, pas intéressée par l’argent. Tout juste, admet-elle que certains membres de sa famille, les Trabelsi, ont un peu exagéré, mais juste un défaut de vigilance pas plus.
Ça parle d’autocritique oui…
Un pays pillé quand même !
Les observateurs que vous êtes jugeront, mais c’est déjà une première qu’elle confesse avoir laissé autour d’elle des gens qui avaient la carte. Voilà, ils s’appelaient Ben Ali, Trabelsi, ils abusaient de ces noms pour en profiter de temps en temps. Ben Ali avait même convoqué certains pour leur passer un savon, mais ce n’était pas suffisant.
Est-ce que le livre est sorti en Tunisie ?
Le livre a suscité un immense débat national en Tunisie, et finalement les libraires tunisiens, dont certains ont joué un rôle important dans la révolution du jasmin, ont insisté pour que ce livre sorte en Tunisie, justement pour ne plus reproduire les comportements de l’époque de Ben Ali.
A qui iront les droits d’auteur ?
Les droits d’auteur n’iront pas à Madame Ben Ali. Cest une condition que j’avais posée et qu’elle a acceptée tout de suite. Donc nous ferons, nous les Editions du Moment, don à une organisation caritative, s’il y a des droits d’auteur in fine, ce qui, a priori, n’est pas certain. Car je ne sais pas si ce livre se vendra.
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