La France et la Tunisie ont affiché mardi leur volonté de nouer une nouvelle relation à l'occasion de la première visite du président tunisien Moncef Marzouki à Paris, au cours de laquelle François Hollande l'a encouragé à assurer la "transition" démocratique dans son pays.
Le président Marzouki effectue jusqu'à jeudi une visite en France à haute portée symbolique destinée à lever une fois pour toutes le malentendu créé par le soutien de Paris à l'ancien régime du président Ben Ali jusqu'au lendemain de la révolution.
Alors que les dirigeants français successifs ont toujours eu des relations privilégiées avec le père de l'indépendance tunisienne Habib Bourguiba puis avec son successeur Zine El Abidine Ben Ali, la France alors dirigée Nicolas Sarkozy était dans un premier temps totalement passée à côté de la révolution en Tunisie en janvier 2011, tardant à condamner l'utilisation de la violence contre les manifestants.
La rencontre de M. Marzouki avec le président Hollande - un entretien suivi d'une conférence de presse commune puis d'un dîner de travail - a constitué le moment fort de cette visite de trois jours. Mercredi, il s'exprimera devant l'Assemblée nationale, un honneur que n'ont reçu que 16 dirigeants étrangers avant lui, le dernier en 2006, alors que "moi, je ne peux pas m'exprimer devant l'Assemblée", a relevé M. Hollande lors de la conférence de presse.
"La Tunisie est en train de s'émanciper (...) elle a des chances de vrai développement économique, mais par-delà tous ces acquis, la Tunisie a retrouvé sa fierté et sa dignité", a déclaré M. Marzouki, ajoutant: "Pendant toutes ces années, nous avons vécu sous une dictature abjecte".
De son côté, le président Hollande l'a encouragé, "après le temps de la révolution", à "assurer le temps de la transition. C'est ce que vous êtes en train de traverser et la France doit être à vos côtés", lui a-t-il assuré.
Se déclarant prêt à "rouvrir d'une autre manière que par le passé le dialogue entre Europe et Méditerranée", M. Hollande a affirmé que d'autres "formules" n'avaient "pas produit le résultat escompté".
Il faisait allusion à la création de l'Union pour la Méditerranée, voulue par M. Sarkozy, Bachar al-Assad ayant même été invité à Paris à cette occasion, dans l'espoir d'un adoucissement du régime syrien vers plus de démocratie.
Ce projet avait été mis entre parenthèses par les "printemps arabes" et surtout par la situation aujourd'hui de guerre cvile en Syrie.
"Faisons simple, pratique et essayons d'accélérer la marche. (...) Nous pensons que c'est la bonne manière de faire: commencer modestement mais commencer" avec "des projets concrets", a affirmé M. Hollande. Il a souligné qu'une réunion du groupe 5+5 aurait lieu "début octobre" à Malte.
A propos de la Syrie, les deux présidents sont tombés d'accord pour dire que Russes et Iraniens devaient accepter les sanctions contre le régime de Bachar al-Assad.
Les massacres quotidiens en Syrie sont "insupportables, intolérables", et "les Russes doivent comprendre qu'ils ne peuvent pas être regardés comme les seuls ou presque à empêcher la recherche d'une solution" dans ce pays", a affirmé M. Hollande
"On ne peut pas avoir de paix sans le départ d'Assad", a assuré M. Marzouki. "Russe et Iraniens doivent le comprendre (...) Les Russes, les Iraniens sont nos amis mais il faut qu'ils comprennent (...) que les opinions publiques (arabes) sont extrêmement remontées dans cette affaire", a-t-il dit, ajoutant "espérer que la sagesse prévaudra".
M. Hollande a également assuré son homologue tunisien que la France allait "aider" son pays à récupérer ses avoirs "captés" par le clan Ben Ali et qui ne se trouvent "pas en France".
Il s'est également dit favorable à ce que "tous les dictateurs" qui ont commis des actes "sanguinaires" soient jugés par la Cour pénal international (CPI), faisant notamment allusion à l'ancien président tunisien, réfugié en Arabie saoudite depuis janvier 2011.
M. Marzouki a affirmé qu'il pouvait "garantir" à M. Ben Ali sa sécurité physique" et "un procès équitable".
Répliquant à ce dernier qui a proposé lundi de rendre "une partie" des avoirs tunisiens se trouvant en Suisse, M. Marzouki a lancé: "Nous ne voulons pas une partie" de ces avoirs, "nous voulons le tout".
Le président Marzouki effectue jusqu'à jeudi une visite en France à haute portée symbolique destinée à lever une fois pour toutes le malentendu créé par le soutien de Paris à l'ancien régime du président Ben Ali jusqu'au lendemain de la révolution.
Alors que les dirigeants français successifs ont toujours eu des relations privilégiées avec le père de l'indépendance tunisienne Habib Bourguiba puis avec son successeur Zine El Abidine Ben Ali, la France alors dirigée Nicolas Sarkozy était dans un premier temps totalement passée à côté de la révolution en Tunisie en janvier 2011, tardant à condamner l'utilisation de la violence contre les manifestants.
La rencontre de M. Marzouki avec le président Hollande - un entretien suivi d'une conférence de presse commune puis d'un dîner de travail - a constitué le moment fort de cette visite de trois jours. Mercredi, il s'exprimera devant l'Assemblée nationale, un honneur que n'ont reçu que 16 dirigeants étrangers avant lui, le dernier en 2006, alors que "moi, je ne peux pas m'exprimer devant l'Assemblée", a relevé M. Hollande lors de la conférence de presse.
"La Tunisie est en train de s'émanciper (...) elle a des chances de vrai développement économique, mais par-delà tous ces acquis, la Tunisie a retrouvé sa fierté et sa dignité", a déclaré M. Marzouki, ajoutant: "Pendant toutes ces années, nous avons vécu sous une dictature abjecte".
De son côté, le président Hollande l'a encouragé, "après le temps de la révolution", à "assurer le temps de la transition. C'est ce que vous êtes en train de traverser et la France doit être à vos côtés", lui a-t-il assuré.
Se déclarant prêt à "rouvrir d'une autre manière que par le passé le dialogue entre Europe et Méditerranée", M. Hollande a affirmé que d'autres "formules" n'avaient "pas produit le résultat escompté".
Il faisait allusion à la création de l'Union pour la Méditerranée, voulue par M. Sarkozy, Bachar al-Assad ayant même été invité à Paris à cette occasion, dans l'espoir d'un adoucissement du régime syrien vers plus de démocratie.
Ce projet avait été mis entre parenthèses par les "printemps arabes" et surtout par la situation aujourd'hui de guerre cvile en Syrie.
"Faisons simple, pratique et essayons d'accélérer la marche. (...) Nous pensons que c'est la bonne manière de faire: commencer modestement mais commencer" avec "des projets concrets", a affirmé M. Hollande. Il a souligné qu'une réunion du groupe 5+5 aurait lieu "début octobre" à Malte.
A propos de la Syrie, les deux présidents sont tombés d'accord pour dire que Russes et Iraniens devaient accepter les sanctions contre le régime de Bachar al-Assad.
Les massacres quotidiens en Syrie sont "insupportables, intolérables", et "les Russes doivent comprendre qu'ils ne peuvent pas être regardés comme les seuls ou presque à empêcher la recherche d'une solution" dans ce pays", a affirmé M. Hollande
"On ne peut pas avoir de paix sans le départ d'Assad", a assuré M. Marzouki. "Russe et Iraniens doivent le comprendre (...) Les Russes, les Iraniens sont nos amis mais il faut qu'ils comprennent (...) que les opinions publiques (arabes) sont extrêmement remontées dans cette affaire", a-t-il dit, ajoutant "espérer que la sagesse prévaudra".
M. Hollande a également assuré son homologue tunisien que la France allait "aider" son pays à récupérer ses avoirs "captés" par le clan Ben Ali et qui ne se trouvent "pas en France".
Il s'est également dit favorable à ce que "tous les dictateurs" qui ont commis des actes "sanguinaires" soient jugés par la Cour pénal international (CPI), faisant notamment allusion à l'ancien président tunisien, réfugié en Arabie saoudite depuis janvier 2011.
M. Marzouki a affirmé qu'il pouvait "garantir" à M. Ben Ali sa sécurité physique" et "un procès équitable".
Répliquant à ce dernier qui a proposé lundi de rendre "une partie" des avoirs tunisiens se trouvant en Suisse, M. Marzouki a lancé: "Nous ne voulons pas une partie" de ces avoirs, "nous voulons le tout".
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