Le blé
Globalement la Tunisie produit plus de blé dur que de blé tendre. Ce dernier est transformé en farine et sert notamment à la fabrication du pain. Le blé dur est utilisé pour la production de semoule, de couscous, de pâtes alimentaires, de borghol... L’un et l’autre ne donnent pas la même qualité de farine.
La culture du blé dur est probablement une des cultures les plus anciennes en Tunisie, en témoigne la préparation du couscous chez les Berbères. Au fil du temps, les agriculteurs ont réussi à sélectionner des variétés locales de blé dur, le plus souvent à paille longue pour ravitailler le bétail, et à grains ambrés et vitreux. Leurs critères de choix reposaient sur le rendement, la résistance aux maladies et à la sécheresse.
Jusqu’aux années 1930, on cultivait notamment des variétés locales, telles que les Mahmoudi 981, Chili, Derbassi, Mekki, Hamira, Jenah Khetifa… Dans les années quarante on a commencé à croiser les variétés entre elles, dans un souci de productivité et de précocité. Puis on a ramené des variétés du Maroc et de Chypre, réputées plus résistantes à la sécheresse et aux maladies telles que la rouille, l’oïdium, les septorioses… et de meilleure qualité de grains. Après l’instauration du protectorat, on introduit la culture du blé tendre dans les champs de céréales, venu de France ou d’Algérie.
Depuis les chercheurs avec la collaboration des agriculteurs ont multipliés leurs efforts pour améliorer les variétés, leur rendement et leur adaptabilité dans les régions. Karim, Ben Bachir, Razzak, Khiar Om Rabia, Nasr et Maâli sont aujourd’hui les variétés de blé dur les plus courantes en Tunisie ; Salammbô, Byrsa, Vaga, Utique et Hydra pour le blé tendre. La recherche se poursuit toujours avec les mêmes objectifs. A l’Institut national de recherche agronomique de Tunisie, on s’est même mis à la biotechnologie (culture in vivo, clonage…) qui a fait ses preuves sur le blé, en impliquant des experts de différents domaines.
De son côté la banque de gênes a rapatrié des centaines d’espèces de blé, disparues depuis une centaine d’années, et retrouvées au Centre international de recherche agronomique sur les régions arides en Syrie, et aux Etats-Unis.
La récolte des céréales dans la région de Zaghouan pour cette saison est évaluée à un million 246 mille quintaux sur une superficie de 66 mille 675 ha, selon les premières estimations.
S'agissant des préparatifs pour la récolte des céréales, le commissaire régional de développement agricole, Mongi Souilem a indiqué à la correspondante de l'agence TAP dans la région, que les visites de terrain seront intensifiées afin d'inciter les producteurs à protéger la récolte des différentes maladies.
D'autres mesures seront prises en faveur de la protection des récoltes contre les incendies en appelant les services régionaux de l'équipement à procéder à l'arpentage des pistes agricoles outre la tenue d'une séance de travail avec les services de la protection civile pour déterminer les zones et les méthodes d'intervention.
"Des visites de terrain seront efféctuées à l'initiative des services du centre de formation professionnelle agricole à Jougar en collaboration avec les services du commissariat", a t-il expliqué.
La commission régionale de contrôle des centres de collecte des céréales a été appelée à recenser les difficultés et à identifier les défaillances.
Un centre de collecte de blés sera probablement créé à Tebika (El Fahs).
La commission régionale de suivi de la saison de récolte tiendra une séance de travail à Zaghouan avant la fin du mois de mai pour déterminer la date du démarrage de la saison de récolte( probablement l'orge (début juin), le blé (15 juin).
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